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Nouvelle collaboration : "La mémoire des crises dans les sociétés méditerranéennes" - Réseau thématique de l'Ecole française de Rome
Responsables
- Pere BENITO I MONCLUS (Universitat de Lleida)
- Marcelo CÂNDIDO DA SILVA (Universidade de São Paulo)
- Dominique CASTEX (Université de Bordeaux)
- Alexis WILKIN (Université Libre de Bruxelles, Sociamm)
Présentation (site de l'Ecole française de Rome)
Ce réseau envisage la question de la mémoire des crises (famines, chertés, épidémies, mortalités) dans les sociétés du bassin de la Méditerranée sur le temps long, de l’Antiquité au Moyen Âge, étudiée à plusieurs niveaux à partir d’une approche syndémique : 1º l’enregistrement des crises dans les sources écrites (sources littéraires et narratives, documents de la pratique urbains et ruraux). L’usage rhétorique des chiffres, le caractère stéréotypé du vocabulaire, la mobilisation de « récits matriciels » qui donnent leur forme au discours suscitent des difficultés d'interprétation. 2º La notion de mémoire convoque la manière dont les sociétés gardent ou perdent le souvenir des solutions adoptées en contexte de crise, et sont capables de mobiliser d'anciennes réponses, par le recours aux archives, et se créent une « expertise ». 3º La présence concrète de témoignages de la crise (cimetières et sépultures) qui ancrent la surmortalité dans l'espace vécu, parfois de manière durable, ou qui sont refoulés ou progressivement oubliés.
Le réseau vise à placer l'École au cœur d’une dynamique inter-institutionnelle très vivante, qui intègre des équipes déjà financées (Ministère espagnol de la recherche-projet EPIDEMED, FAPESP au Brésil, FNRS-FRS en Belgique, réseaux de recherche EPIFAME), et qui travaillent déjà sur les crises dans une perspective interdisciplinaire et sur le temps long. Majoritairement tournées vers la Méditerranée (avec en particulier comme objet l’Italie, l’Espagne et la France du Midi, en priorité), elles intègrent aussi des chercheurs de l’Europe du Nord, où la tradition d’étude de la crise est très vivante, ce qui nourrit un regard comparatif et méthodologiquement riche. Ces équipes adoptent chacune des agendas de recherche plus larges ; le réseau vise ici à les articuler autour de l’objet spécifique mais ambitieux, de la mémoire de la crise, envisagée sous ses aspects matériels, politiques et culturels.